Valentine Henry
Valentine est une jeune designer.
Elle explique dans ces lignes son travail autour de son candélabre Lux : » Pour ce projet de candélabre, j’ai imaginé un dôme transparent en verre soufflé transpercé par cinq bougies. Il repose sur un plateau en miroir sablé. Les
lignes graphiques des bougies positionnées en oblique montre une structure à l’intérieur de la « bulle » et s’en échappent.
Plusieurs notions se rejoignent dans cet objet. Tout d’abord, celle du geste, qui est présente autour de son utilisation ainsi que dans sa fabrication. Le geste de l’artisan précis et méticuleux fait croître le verre selon une forme et conserve la trace de son souffle. Souffle que l’on retrouve pour éteindre les bougies.
La transparence du verre m’a semblé primordiale car elle porte la lumière, la laisse exister. C’est une matière issue de la fusion. La Flamme qui à nouveau renaît par la bougie.
La notion de reflet est aussi importante, intrinsèque au plateau qui soutient toutes les structures, le miroir réfléchi la lumière en la concentrant à l’intérieur du dôme. Le «sablé» adoucit ce phénomène et rappelle le verre à sa matière d’origine.
Le plateau permet un transport particulier de l’objet. Le verre, les flammes, fragiles sont précieux et demande un délicat maintien, qui évoque celui de la cérémonie, de la procession. D’ailleurs l’utilisation des cierges de dévotion fait partie de cette «démarche».
Les bougies vont se consumer petit à petit et vont déposer la trace de leur présence de façon aléatoire mouchetant le dôme par leur cire »